Glossaire
Utiliser le champ de recherche pour accéder aux concepts clés de la TACD :
Notion proposée par Yves Chevallard et reconceptualisée en TACD dans le triplet des genèses. La topogénèse (genèse des lieux du savoir) est un élément de description des transactions. Une description de la topogénèse prend en compte la place ou les responsabilités qu’occupent les différents acteurs dans leur enquête à propos d’un objet de savoir. Par exemple, la position topogénétique du professeur est haute par rapport à celle de ses élèves quand il pose une question ou quand il indique un élément important contribuant à la résolution d’un problème. Une partition topogénétique est ainsi déterminée. Mais tout aussi bien, la position topogénétique d’un élève peut être haute quand il propose un exemple ou une manière de procéder. Une position topogénétique haute ou basse n’est pas relative au fait que l’élève « parle » ou « agisse ». Elle renvoie à la densité de savoir, à la densité épistémique de ses actes.
Voir aussi Triplet des genèses
Tout au long de la séance, pour que l’élève apprenne, le professeur va agir en fonction de ce que fait l’élève. De son côté, l’élève va agir en fonction de ce que fait le professeur. Le préfixe trans – (à travers) – indique que toute action didactique du professeur se comprend nécessairement à travers celle de l’élève et d’un savoir en jeu et, réciproque- ment, que toute action didactique de l’élève se comprend également à travers l’action du professeur et d’un savoir en jeu. On pourrait même ajouter que tout savoir en jeu ne peut s’appréhender qu’à travers sa réalisation concrète dans l’action du professeur et de l’élève. C’est ce que disent et font le professeur et les élèves qui permettent de décrire le savoir enseigné. Nous pourrons également écrire que professeur et élève sont deux transactants relativement à un savoir.
> Voir aussi Action conjointeEn TACD, le triplet des genèses réfère à trois descripteurs de l’action didactique (chronogénèse, topogénèse, chronogénèse) dont le système permet de décrire dans certains cas la dynamique du jeu didactique, et au cœur de ce jeu, la genèse des savoirs. L’usage isolé de l’un de ces descripteurs peut se comprendre – en particulier dans le cas de la mésogénèse lorsqu’on explicite une dialectique contrat-milieu – mais c’est souvent l’usage systémique de ces trois notions-modèles, en lien avec la double dialectique contrat-milieu/réticence-expression, qui leur donne le plus de force.